Une petite demande pour un one-shot sur l’épisode 19 de la saison 3,
j’espère qu’il sera à la hauteur de tes espérances.
Bonne lecture
Tous les
membres de l’équipe se trouvaient assis dans l’enclos. La tension était à son
comble. L’examen neurologique n’avait rien donné de concluant, sans cette
preuve, les probabilités de remporter le procès s’amenuisaient. Rossi râlait
contre les technologies tandis que Reid se posait la question de savoir ce qui
définissait l’identité d’une personne. A ce moment là, aucun membre n’avait la
tête à philosopher et le ton monta. Le procès venait à peine de commencer
pourtant tous savaient qu’il faudrait encore de nombreux interrogatoires et
contes-interrogatoires avant de mettre Brian Matloff sous les barreaux. Sans
nouvelles preuves, sans l’identité de cette femme, ils n’avanceraient pas.
Les
audiences au tribunal s’enchainaient. Reid accompagnait Hotch, ils y passaient
leurs journées et le soir, l’homme restait avec l’avocat afin de préparer la
plaidoirie du lendemain. Ses études en droit permettaient la création d’un
solide dossier en apparence. Dans les faits, Reid savait qu’ils n’avaient rien
hormis un profil et ce n’était pas suffisant. Ils avaient joué le tout pour le
tout en mettant Hotch à la barre des témoins. Reid avait été surpris. Leur
patron s’en était très bien sortit, à croire qu’il avait fait ça toute sa vie.
Sa démonstration de profilage était époustouflante. Voir se ratatiner l’avocat
de la défense était un vrai plaisir. Peut être que tout n’était pas perdu.
Lorsque la séance fut levée, Reid se précipita rassurer le père de la victime
Darcy. Cet homme lui faisait de la peine, c’était lui qui lui avait annoncé le
décès de sa fille, il se sentait empathique envers lui. Bien qu’il n’en ait pas
vraiment le droit, il le tenait au courant de l’avancée des coulisses de
l’affaire. Juste avant de quitter M Corbet, il su que ce dernier risquait de
faire une erreur, il devait le surveiller.
Il
rejoignit son patron et le félicita pour sa prestation. Ce dernier lui adressa
un vague sourire avant de retourner s’enfermer avec l’avocat. Reid se sentit
déçu. La jalousie commençait à poindre. Il avait remarqué à quel point Hotch
était proche de cette Cissy et ne pouvait s’empêcher de l’envier. Il admirait
son patron et adorait travailler avec lui. Il connaissait la pression
qu’exerçait ce métier sur lui, les responsabilités qu’il avait et le divorce
avec sa femme n’avait fait qu’ajouter un fardeau de plus à sa vie. Parfois, il
aurait aimé le soulager, le rendre un peu plus heureux, mais il n’était encore
qu’un gamin comme aimaient l’appeler certains membres de l’équipe. Déçu de ne
pouvoir aider, il sortit du tribunal.
Son
pressentiment se réalisa le lendemain. M Corbet avait emmené une arme au
tribunal, il avait réussi à empêcher le drame et s’en sentit soulager. Le père
de Darcy ne méritait pas d’aller en prison pour avoir voulu rendre justice
lui-même à sa fille. Les nouvelles preuves apportées allaient dans le bon sens.
Demain, la défense aurait du mal à argumenter. Hotch parlait toujours avec
Cissy alors il préféra sortir.
Une
sonnerie d’alerte retentit. Quelques secondes plus tard, tout le monde
s’affolait. Matloff s’était échappé, sa mémoire revenait. Il était maintenant
en liberté avec une arme. Hotch était stressé, un criminel dans la nature ce
n’était jamais bon. Reid lui était perdu, faire son profil pour savoir où il
était serait compliqué car personne ne pouvait savoir qui était Matloff en ce
moment. Toute sa mémoire lui était-elle revenue ? Hotch prit précipitamment
la direction des opérations, Reid essayant de le raisonner. Son supérieur
l’envoya à la prison, c’était l’endroit le plus susceptible de contenir des
indices. Le jeune homme ne fut pas long à trouver, il rejoignit rapidement les
policiers sur les lieux. Hotch était un homme d’action, ce fut lui qui alla
interpeller Brian. Il était hors de question que le criminel ne soit pas jugé
équitablement. Il réussit à l’interpeller avant qu’il ne se suicide. Le dossier
allait enfin pouvoir être fermé définitivement.
Hotch et
Reid rangeaient les dossiers lorsque Cissy vint à leur rencontre. Elle leur
proposa une sortie promettant de payer la tournée. Le jeune homme remarqua
qu’elle s’adressait directement à son patron, ignorant totalement sa présence.
Elle était intéressée par l’homme. Reid s’apprêtait à décliner pour s’éclipser
discrètement refusant de voir Hotch avec quelqu’un d’autre. La réponse de son
patron l’étonna. Ce dernier avait refusé avant d’entrainer le plus jeune
fermement. Reid l’informa de l’action de M Corbet. Hotch eu un mouvement
d’inquiétude, la situation aurait pu être dramatique.
L’homme
remarqua à quel point le génie était touché par les sentiments du père de la
victime. Comment en aurait-il pu être autrement ? C’était l’une des
premières affaires sur laquelle il avait eu un contact avec la famille d’une
victime. Ils rendirent visite au père, Reid voulait lui annoncer l’issue du
procès et lui rendre la montre. Il savait que ce ne serait qu’une vaine
consolation pour lui mais ne dit rien, si au moins cela pouvait soulager Reid.
Hotch était
un profiler chevronné, il avait remarqué les gestes et émotions qu’avait le
jeune homme à son égard. La jalousie envers Cissy, le fait de toujours chercher
son approbation et les regards inquiets qu’il lui lançait. Il savait que tout
ça était bien plus qu’un simple sentiment qu’ils auraient pu avoir entre
collègues. Reid était le plus fragile émotionnellement, c’est pourquoi il
décida de lui changer les idées après cette affaire et l’emmena à son
appartement. Le jeune homme ne dit rien trop heureux d’avoir un moment
privilégié avec son patron, dans son intimité d’ordinaire si impénétrable.
Reid s’assit sur le bord du
canapé peu sur de la démarche à adopter. Il était encore perdu dans ses pensées
quand une main chaude se posa sur son épaule.
- ça va aller Reid. Maintenant
que le procès est terminé, il va se pouvoir faire son deuil.
Son visage se ferma davantage.
- Je n’en suis pas sur Hotch.
Emotionnellement parlant, notre vie n’est pas si rectiligne.
- Tu ne dois pas autant
t’inquiéter. Tu as fais ce que tu avais à faire et tu lui as offert la
possibilité de faire la paix avec lui-même. A lui de faire en sorte de la
saisir.
Le jeune homme hocha la tête.
Il comprenait où son patron voulait en venir mais c’était difficile pour lui,
peut être s’était il trop impliqué ?
Il fut
surpris lorsqu’il se retrouva serré dans une paire de bras. Son patron à sa
méthode essayait de le détendre. Une de ses mains massait son cuir chevelu et
bientôt, il se laissa totalement aller contre l’homme. Reid avait évolué. Les
épreuves qu’il avait vécues l’avaient affecté, ses sentiments également. Il
avait admis aimer son patron mais ne faisait rien pour le revendiquer, pas tant
que la possibilité de le perdre comme un ami était présente. Il fut d’autant
plus surpris que lorsqu’Hotch lui releva la tête le tenant par le menton.
Jamais il n’aurait cru que son patron allait l’embrasser. Pourtant c’est ce
qu’il fit. Le baiser fut doux, l’homme ne voulant pas précipiter le plus jeune
au risque de le faire fuir. Le génie ne se recula pas, profitant de ses
merveilleuses sensations qui déferlaient en lui. Il aurait aimé que le temps
s’arrête, pourtant le besoin d’oxygène se fit sentir. Hotch plongea ses yeux
dans ceux caramel du jeune homme. Ce qu’il y vit ne fit que le conforter dans
sa décision.
- Je crois que je t’aime
Spencer.
Ses yeux s’écarquillèrent
avant de s’embuer. Le jeune homme serra l’homme contre lui, enfouissant sa tête
au creux de son cou. Ce fut un murmure étouffé qui parvint aux oreilles d’Hotch.
- Moi aussi Aaron. Je t’aime.
Ils
restèrent ainsi enlacés de nombreuses minutes et passèrent le reste de cette
nuit à se prouver leur amour. Les décisions viendront plus tard. Ils avaient
l’avenir pour se reconstruire à deux.
Alors comment je m’en suis sortie ?
Bon à plus pour le prochain.
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